Le rapport intitulé ” Incidences de la crise de la covid-19 sur les entreprises au Maroc : contraintes et opportunités” explore les répercussions économiques de la pandémie de COVID-19 sur les entreprises marocaines, en se concentrant sur les défis rencontrés et les opportunités qui se sont présentées pendant cette période. L’étude est menée par la Commission économique pour l’Afrique, ciblant spécifiquement l’environnement des affaires en Afrique du Nord avec une enquête détaillée auprès de 1 000 entreprises marocaines de divers secteurs. Cette analyse détaillée fournit des informations précieuses sur les défis spécifiques auxquels les entreprises marocaines ont été confrontées pendant la pandémie et présente des recommandations stratégiques pour naviguer dans les incertitudes économiques futures.
Principaux résultats :
- Impact économique : La pandémie a eu un impact significatif sur les entreprises, 48 % d’entre elles ayant connu des fermetures temporaires d’une durée moyenne de 7,3 semaines. Cette perturbation a varié selon les secteurs, les services enregistrant la plus forte baisse de chiffre d’affaires à 38,9 % et les industries à 33,3 %. Les secteurs de l’hébergement, de la restauration et du tourisme ont subi les baisses les plus importantes en raison de leur dépendance à la demande extérieure, qui a été gravement perturbée.
- Effets sur l’emploi : L’emploi dans divers secteurs a diminué, avec une baisse de 7,7 % dans l’industrie et les services. Le secteur de l’hébergement et de la restauration a enregistré une réduction de 25,2 % de l’emploi, marquant la plus forte baisse dans le secteur des services.
- Contraintes financières : L’accès au financement est devenu un défi croissant pendant la pandémie, 22,2 % des entreprises en 2020 l’identifiant comme une contrainte, contre 12,3 % en 2019. Les entreprises signalant des contraintes financières ont également connu des baisses significatives de chiffre d’affaires et d’emploi.
- Assistance et soutien : Environ 47,5 % des entreprises ont reçu une forme d’aide, principalement des subventions salariales. L’analyse a suggéré que ces subventions n’étaient pas concluantes pour démontrer qu’elles protégeaient les emplois, mais elles ont permis de réduire les baisses de chiffre d’affaires d’environ 4 % (comme estimé avec l’échantillon enquêté).
- Impacts sectoriels spécifiques : Le rapport détaille les impacts spécifiques sur divers secteurs, notant que les petites entreprises et les entreprises orientées vers l’exportation ont été confrontées à des défis divers. Les entreprises orientées vers l’exportation ont subi des impacts moins sévères sur le chiffre d’affaires et l’emploi par rapport aux entreprises locales.
- Perspectives futures et recommandations : Le rapport souligne l’importance de la transformation structurelle et de l’amélioration des systèmes financiers pour soutenir les petites et moyennes entreprises (PME). Il met l’accent sur la nécessité d’un système éducatif réactif aux défis posés par les changements technologiques et environnementaux rapides qui pourraient déclencher de nouvelles crises à l’avenir.
- Implications pour les politiques publiques : Le rapport suggère que les politiques publiques devraient prioriser la résilience et l’adaptabilité pour gérer efficacement les crises futures. Les investissements dans l’éducation et la santé sont recommandés comme domaines critiques pour les dépenses gouvernementales afin de renforcer la reprise économique et la stabilité à long terme.
