L’Économie bleue (EB) est un concept de plus en plus souvent invoqué qui intègre l’exploitation économique des ressources en eau, telles que les océans, mers, fleuves et rivières, lacs et autres étendues d’eau ; la stratégie préconisée est d’en protéger la santé. Notre mère la terre est recouverte à plus de 80 % par des étendues d'eau figurant parmi les principales ressources vitales. Par ailleurs, les ressources en eau fournissent la moitié de la production d’oxygène à l’échelle globale, et constituent par ailleurs le plus grand puits de carbone, qui absorbe près du quart des émissions de dioxyde de carbone. Ce phénomène contribue à réduire les effets du réchauffement global : en effet, il permet d’absorber 90 % de l’excédent de chaleur produit par l’effet de serre. Sur le plan économique, les océans1 sont considérés comme une source remarquable de création de richesse et d’emploi (van der Nest, 2017). Par exemple, 80 % du commerce mondial passe par le transport maritime, tandis que 32 % des hydrocarbures sont extraits des océans. En outre, près de 200 pays et territoires d’outre-mer tirent profit des activités touristiques liées aux océans (Patil et al. 2016). 84 % des pays du continent africain sont des États côtiers ; dans la sous-région de l’Afrique du Nord, aucun des États membres n’est enclavé. Quant au commerce à l’échelle de l’Afrique, 90 % des importations et des exportations se font par voie maritime ; la proximité de la mer est supérieure de 10 % à la moyenne mondiale. Aussi bien le continent africain que la sous-région nord-africaine s'enrichissent grâce à diverses activités économiques concentrées sur 1 Selon (Park 2014), « océan », « marine » et « maritime » ("ocean, marine and maritime”) sont des synonymes jusqu’ici utilisés de façon interchangeable dans différents pays. les zones côtières ; ces éléments accumulés décuplent l'importance des étendues d’eau et l’intérêt d’adhérer aux principes de l’EB.
