La croissance économique en Afrique du Nord demeure volatile en raison de la dépendance des économies de la sous-région aux ressources primaires (agriculture, secteur minier). Ainsi, après une hausse de 2,9% en 2016, le PIB réel a enregistré une progression de 4,8% en 2017, malgré un ralentissement de la croissance en Algérie, en raison d’une part de conditions climatiques plus favorables au Maroc (+4,1% de croissance du PIB, contre 1,6% en 2016), et d’une hausse importante de la production de pétrole en Libye. L’inflation demeure élevée dans la sous – région, atteignant 15,9% en 2017, contre 9,8% en 2016. Cette hausse est due à des dépréciations du taux de change (Egypte, Soudan et Tunisie), et des réductions des subventions (Egypte, Libye). La faible diversification des économies d’Afrique du Nord se fait également ressentir sur la volatilité des finances publiques et du solde du compte courant. Avec la remontée des prix du pétrole, le déficit budgétaire de la sous – région est tombé à -8,9% du PIB en 2017, contre -11,2% en 2016. Le déficit courant est quant à lui passé de -9,7% du PIB en 2016, à -5,9% en 2017. La hausse des prix du pétrole a fortement profité aux économies algérienne (déficit de -6,6%, contre -16,6% en 2016) et libyenne (un excédent de 2,2%, contre un déficit de -48,1% en 2016).
