Facebook
Twitter
flickr
Website
Email Us
Facebook
Twitter
flickr
Website
Email Us
Knowledge Portal ECA North Africa
Colors UN

1. L’économie d’Afrique du Nord a maintenu un taux de croissance modéré de 3,15% en 2018, après 3,19% en 2017, tiré principalement par la croissance de l’Égypte (5,3%, contre 4,2% un an auparavant). La Mauritanie et la Tunisie ont amélioré leur croissance, respectivement à 3,6% et 2,5% (contre 3,1% et 1,9% en 2017), alors que l’Algérie a vu sa croissance stagner (1,5% contre 1,4% en 2017). La croissance du Maroc a baissé de 4,3% en 2017 à 3% en 2018. Le Soudan est passé en récession avec une taux de -2,3%. 2. Les finances publiques de la sous-région continuent d’être sous pression avec un déficit budgétaire sous régional consolidé de -7,63% du PIB en 2018, causé principalement par les déficits des économies de l’Égypte et de l’Algérie. Même si l’inflation est en baisse dans la plupart des pays de la sous-région, elle demeure cependant un défi important pour leur stabilité macroéconomique. Son niveau reste élevé en Égypte, en Libye et au Soudan en raison de l’effet des événements majeurs qu’ont connu ces pays ces dernières années. 3. Le déficit du solde consolidé des comptes courants a baissé en 2017 de 31%: à 44,1 milliards de dollars contre 63,9 milliards en 2016. Les effets conjugués de la hausse des exportations libyennes et algériennes d’hydrocarbures, de la stabilité relative des cours des autres produits de base, de l’amélioration de l’environnement sécuritaire régional ont contribué à améliorer la position extérieure de la sous-région. Seuls le Soudan et la Tunisie ont vu leurs déficits s’aggraver de 14,2% et 10,4% respectivement. 4. Pour 2019, les perspectives économiques ne sont pas favorables où la croissance mondiale ne devrait pas dépasser 2,6%, notamment à cause des tensions commerciales qui se sont intensifiées ces derniers mois. La capacité des économies d’Afrique du Nord à répondre aux chocs futurs et à financer des investissements soutenant la croissance sera mise en difficulté. Les pays de la sous-région exportateurs nets d’hydrocarbures se verraient affectés par la baisse des cours enclenchée en octobre 2018, alors que les pays importateurs nets de pétrole dont la Tunisie et surtout le Maroc continuent de tirer avantage de la tendance baissière du prix du baril. Sur le plan sociopolitique, trois pays (Algérie, Libye et Soudan) ont été confrontés à des troubles qui ont eu des conséquences négatives sur la croissance et les investissements dans ces pays. Deux pays ont connu, en 2019, l’alternance politique grâce à des élections présidentielles

File Type: pdf
Categories: Macroeconomic Policy, Reports