En 2022, l’Afrique du Nord a dû faire face à une faible demande extérieure, à des coûts d’emprunt élevés et à des conditions météorologiques défavorables. La croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) réel dans la sous-région est tombée à 3,9 % en 2022, contre 4,9 % en 2021. Le choc extérieur provoqué par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a débuté en février 2022, a été l’un des facteurs à l’origine de la décision de l’Égypte et de la Tunisie de demander une aide financière supplémentaire au Fonds monétaire international (FM) et aux pays du Golfe. En revanche, l’Algérie et la Mauritanie ont bénéficié, au moins à court terme, du choc des cours mondiaux des produits de base : les prix élevés des hydrocarbures ont généré des recettes d’exportation importantes pour l’Algérie, et la forte croissance de la production d’or et la hausse des prix internationaux ont considérablement augmenté les exportations d’or de la Mauritanie. Malgré une hausse des prix mondiaux du pétrole, l’économie libyenne s’est contractée en 2022, en raison du blocus des champs pétroliers au premier semestre, qui a sensiblement réduit la production de pétrole. La Libye s’efforce également de se remettre du conflit.
